AUTOREFERENCES
Circularité, miroirs et symétries de phrases.
Dans le langage courant et usuel, une phrase succède à une autre phrase, que ce soit en prose ou en poésie, dans un énoncé continu, linéaire, progressif. Les phrases de cette introduction en sont un exemple naturel. Néanmoins, dans le parcours des ambiguités littéraires de ce site web, nous abordons ici les effets de circularité, de miroir, d'auto-référence (ou autoréférence).
L'auto-référence ? Il s'agit là de phrases faisant référence à elles-mêmes par leur contenu propre (la logique et la redondance sont liées ici). Ces phrases ont été introduites en France par Douglas R. Hofstadter (américain ayant reçu dans les années 1980 le prix Pulitzer pour son célèbre "pavé" GED, Godel, Escher, Bach, les brins d'une guirlande éternelle", et dont le père fut Prix Nobel de physique)
Les fameuses phrases auto-référentes de Douglas R. Hofstadter :
- Cette phrase prétend être un paradoxe d'Epiménide, mais elle ment
(précision : c'est une phrase subtile avec un degré de lecture complémentaire puisque cette phrase autoréférente fait référence justement au paradoxe du menteur qui contredit l'énoncé initial).
Le lecteur de cette phrase n'existe que lorsqu'il me lit.
Cette phrase était au passé.
Cette phrase a comporte deux verbes.
Une préposition. Cette phrase finit par.
Si j'avais fini cette phrase,.
Cette phrase s'écrit avec trente-huit lettres.
Cette phrase compterait cinq mots si elle n'en avait sept de moins.
Je vais mettre un point final à cette histoire.
Cette prophétie va se vérifier.
Cette phrase ne vous rappelle-t-elle pas Agatha Christie ?
Si vous rencontrez cette phrase sur le tableau, effacez la.
Vous venez, bien sûr, de commencer à lire la phrase que vous venez de finir de lire.
Cette formule mathématique n'est pas (une formule mathématique n'est pas une phrase...).
Si cette phrase était écrit en chinois, elle dirait autre chose.
Il ma que des let res pour bien lire c tte ph ase.
Je n'ai rien à quoi faire allusion, et c'est à cela que je fais allusion.
Quelle est la question qui mentionne le mot "parapluie" sans raison apparente ?
Je ne suis pas le sujet de cette phrase.
Je suis la pensée que vous êtes en train de penser.
Je parie que jamais je ne parierai.
Je suis le sens de cette phrase.
La phrase suivante est existe. La phrase précédente existe.
Une autre phrase référentielle que je vous donne : "il y a sept mots, cette phrase n'avait pas encore commencé".
Avec cinq mots de moins, cette phrase ferait cinq mots.
Si vous estimez que cette phrase est confuse, changez juste un cochon.
Cette phrase est auto-référentielle.
Je n'ai rien à dire, et c'est ce que je dis.
Tout l'intérêt de cette phrase tient à ce que l'on veut clairement y faire comprendre en quoi consiste tout l'intérêt de cette phrase.